
2039-17 Travailler depuis la Thaïlande avec Gilles Navarre
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Career Path avec Christophe Escobar
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La Réponsabilité Du Développeur, Feat. Thierry Cros
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Découvrir de nouvelles technos avec Matthieu Segret
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Ton approche est intéressante car elle pose un prisme différent de ma manière de réfléchir habituelle. Tu opposes stabilité et créativité. J’oppose obligation et plaisir.
Je me rends compte qu’il y a bien sûr tout un tas de chose qui m’amuse plus ou moins dans le travail.
Ce n’est pas de faire telle ou telle chose qui me procure de la satisfaction, mais le résultat que j’en obtiens. Par exemple faire de la prospection et des avant-projets ne m’éclate pas plus que ça en soit. Mais voir les projets se concrétiser et le chiffre d’affaire se développer, oui.
Certaines tâches sont juste pénibles. Quoi que je commence à trouver du plaisir à faire ma compta… Comme quoi, tout est possible !
Le souci à trop faire ça, c’est d’oublier le plaisir simple de faire les choses.
Alors de temps en temps, je fais un truc sans réfléchir au retour sur investissement ou l’utilité. Ça ressemble à la zone créative que tu décris.
Finalement, c’est peut-être plus là le critère pour moi : est-ce que je prends du plaisir à faire ce que je fais, indépendamment de ce que cela va rapporter, sur le plan intellectuel, pécuniaire ou autre.
Le podcast a démarré comme ça.
Ce qui est bien, c’est que quand je sens que ça devient une obligation, j’arrête.
La série « Développeur en 2039 » est un parfait exemple de quelque chose que j’ai fait par pur plaisir de le faire, sans trop réfléchir à pourquoi le faire.
Tu parles de fusion : quand l’obligatoire converge avec le créatif.
Attention : à ce moment, cela ré-injecte de l’obligatoire dans le créatif et peut le corrompre.
Un exemple : je n’arrive plus à coder juste pour le plaisir.
Il me faut un objectif à atteindre, une utilité. Du coup, ça devient une activité professionnelle, et plus un loisir.
On démontre que suivre sa passion est un très mauvais conseil.
La meilleure approche est de chercher à maîtriser à la perfection son métier/artisanat. C'est ce qui nous donnera vraiment du plaisir dans ce qu'on fait. En tout cas je recommande vraiment ce livre si on se pose vraiment des questions existentielles sur son métier..
Benoit, j’ai le sentiment que beaucoup de choses que les gens réussissent ont simplement commencé par le plaisir, ce que j’appelle l’expression de son art. Et on arrive généralement à « ressentir » quand une création est née de la pure expression, par rapport à quand elle est crée par intérêt pécunier.
En tout cas, quand j’écoute la bio de certains de mes modèles comme Wes Bos, c’est souvent la même histoire qui ressort : un job intéressant, de la création à côté par pur plaisir, et une montée progressive de l’audience de manière assez inattendue.
C'est à priori que ce que tu racontes intéresse déjà les gens.
Cela masque les milliers de développeurs qui parlent de ce qu'ils aiment et que personne n'écoute...
Non ?
En ce moment, je farfouille les AMA de ces auteurs, certains sont assez vieux pour avoir leur idées avant leur grand succès.
Edit : et puis, si dans tous les cas, on créé des choses en priorité par plaisir, est-ce si grave que ça si on n'atteint pas l'audience des grands noms ?
Bien sûr que non. Mais laisser penser qu'il suffit de faire un produit pour réussir me semble dangereux, surtout pour les développeurs qui veulent se lancer.
Désolé si c’est le cas car ça n’est pas du tout ce que je souhaite véhiculer au contraire.
Non pas ton article, plutôt le gars que tu cites sur twitter.
Ton article me semble clair sur ce point : la fusion peut venir, mais au fil du temps et c'est potentiel, non pas garanti.
Je suis convaincu qu'il est plus facile de 'réussir' en faisant des choses qu'on aime vraiment.
C'est juste que certaines passions peuvent rester ce qu'elles sont : juste une passion et c'est très bien comme ça.